Alors que les opérations de révision des listes électorales se poursuivent en Côte d’Ivoire, en prévision des élections locales de 2023, les partis politiques encouragent leurs sympathisants à s’y inscrire, notamment le PPA-CI de Laurent Gbagbo. Mardi 29 novembre, l’ancien président a montré l’exemple, mais il n’est pas sûr que la Commission électorale indépendante valide sa réinscription. Car, malgré la grâce présidentielle d’Alassane Ouattara, l’ex-président reste condamné par la justice.
C’est dans une école de la commune de Cocody que Laurent Gbagbo a passé l’étape de l’enrôlement sur les listes électorales. Condamné par contumace dans l’affaire du « casse de la BCEAO », l’ancien président avait été radié des listes deux mois avant la présidentielle de 2020. Si l’opposant historique a depuis bénéficié d’une grâce présidentielle, la condamnation reste donc consignée dans son casier judiciaire et pourrait remettre en cause sa réinscription en tant qu’électeur.
Il y a deux semaines, à la télévision ivoirienne, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a rappelé que seules une amnistie ou une réhabilitation par la justice permettent de retrouver ses droits civiques. Joint par RFI, le porte-parole du PPA-CI Justin Koné Katinan estime qu’il s’agit tout d’abord d’un « début d’inscription ». « Laurent Gbagbo a fait son devoir citoyen, ajoute-t-il. Nous attendons désormais la suite ».
Depuis le démarrage des opérations d’enrôlement le mois dernier, le PPA-CI, dernier né des partis politiques, cherche à réveiller sa potentielle base électorale, en l’appelant à s’inscrire massivement. Avant son premier test dans les urnes lors des élections locales l’an prochain.
RFI