Un Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) prend le pouvoir
Mercredi 26 juillet en fin de soirée, des militaires nigériens ont déclaré avoir renversé le régime du président Mohamed Bazoum dans une annonce diffusée à la télévision nationale à Niamey. Le colonel Amadou-Abdramane, au nom du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), a motivé cet acte par “la dégradation continue de la situation sécuritaire” au Niger. Entouré de neuf autres militaires en tenue, le colonel-major Amadou Abdramane a tenu à rassurer la communauté nationale et internationale sur le respect des droits humains concernant les autorités déchues.
Frontières fermées et couvre-feu instauré
Mohamed Bazoum, le président déchu, était confronté à une tentative de prise de pouvoir par la force et avait été retenu dans sa résidence depuis mercredi matin. Le CNSP a annoncé la suspension de toutes les institutions issues de la septième République, confiant aux secrétaires généraux des ministères l’expédition des affaires courantes. Les frontières terrestres et aériennes ont été fermées jusqu’à la stabilisation de la situation, tandis qu’un couvre-feu de 22 heures à 5 heures du matin a été instauré sur tout le territoire jusqu’à nouvel ordre.
Appel des États-Unis à la “libération immédiate” de Mohamed Bazoum
En réaction au coup d’État, les États-Unis d’Amérique ont appelé à la “libération immédiate” de Mohamed Bazoum, avec lequel Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, s’est entretenu. Les États-Unis ont exprimé leur soutien résolu à Mohamed Bazoum en tant que président élu démocratiquement. Rappelons que Bazoum avait succédé à Mahamadou Issoufou en avril 2021. La situation reste tendue, et de nouvelles informations seront communiquées au fur et à mesure des développements.