Face à la Suisse, ce 24 novembre à Al Wakrah, l’équipe du Cameroun entame sa huitième Coupe du monde de football. Une édition 2022 au Qatar durant laquelle les Camerounais comptent bien éviter les problèmes sportifs et extra-sportifs qui avaient plombé leur dernière participation, en 2014.
Trois défaites en trois matches pour l’équipe du Cameroun, 9 buts encaissés et 1 seul marqué, une altercation entre deux coéquipiers en plein match [1], un autre joueur exclu pour un coup de poing absurde [2], des problèmes de primes avant le tournoi… La dernière Coupe du monde des Camerounais, en 2014 au Brésil, avait été un fiasco, brouillant temporairement l’image d’une sélection respectée sur la scène internationale depuis ses exploits au Mondial 1990.
Vingt ans sans victoire
Un Mondial 1990 durant lequel la bande à Roger Milla avait remporté trois rencontres et atteint les quarts de finale du tournoi. Depuis, la sélection camerounaise n’a plus gagné depuis 2002.
Vingt années de disette dans cette compétition que Rigobert Song, l’actuel sélectionneur des Lions indomptables et recordman du nombre de capes (137), explique assez aisément. « Il y a eu des périodes où l’on n’était peut-être pas au niveau en termes d’organisation et de plein d’autres choses », sourit l’ancien défenseur, lunettes noires sur le nez et casquette blanche sur la tête. Le technicien ne rentrera pas dans les détails, mais il a vécu de nombreuses mésaventures qui ont sans doute empêché la sélection camerounaise d’exprimer totalement son potentiel.
« Notre président Samuel Eto’o Fils est au four et au moulin »
« On est très serein, jure celui qui a remporté les CAN 2000 et 2002. Les erreurs commises par le passé ne seront pas répétées, sur tous les plans. On n’a pas de problème de primes. Ce type de problème n’existe même plus, d’ailleurs. Les données ont quand même changé un petit peu. On a aujourd’hui à la tête de la Fédération un président, Samuel Eto’o Fils, qui est au four et au moulin tous les jours pour que les joueurs puissent être dans les meilleures conditions possibles ».
Des joueurs qui, comme le milieu Samuel Oum Gouet, s’appuient sur l’expérience d’anciens Lions, comme Song ou Patrick Mboma, présents dans l’encadrement ou à la Fédération, pour échapper aux pièges du passé. « Avoir ces aînés, le sélectionneur, le président de la Fécafoot, Raymond Kalla Nkongo, c’est un apport à nul autre pareil, estime Oum Gouet. Ils ont disputé des compétitions, ils ont commis des erreurs. Et ils sont là aujourd’hui pour que nous ne les reproduisions pas. Alors c’est une chance de les avoir avec nous ». Reste désormais à briller sur le terrain, dès ce 24 novembre à Al Wakrah, face à la Suisse, dans ce groupe G de la Coupe du monde 2022.