Le Congo-Brazzaville qui clame sa neutralité dans la guerre qui oppose la Russie et l’Ukraine depuis février dernier renforce sa coopération avec Moscou. Les autorités des deux pays ont conclu vendredi dans la capitale congolaise de nouveaux accords lors de la clôture de la sixième Commission intergouvernementale mixte.
Les accords conclus et les mémorandums signés concernent plusieurs domaines. Les technologies de l’information et de la communication, la santé, la recherche, l’innovation technologique, la culture et les sports.
Le ministre congolais de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public privé, Denis Christel Sassou-Nguesso qui a présidé la signature de ces accords avec le premier vice-ministre russe de l’énergie, Pavel Sorokine, a pris l’engagement de veiller à leur application. « Ils ne sont pas destinés à être signés pour être mis dans les tiroirs ou dans les placards. Mais, ils sont signés pour être mis en exécution ».
Avant fin 2022, les gouvernements congolais et russe doivent conclure un autre accord qui sera, je cite, le socle de la réalisation du projet d’un oléoduc qui partira du sud au nord du Congo sur plus de 1 000 kilomètres.
« Je rappelle concernant ce projet que les études ont été déjà faites et financées entièrement par la Société nationale des pétroles du Congo (Snpc). L’objectif affiché est qu’avant le prochain sommet Russie-Afrique en 2023, que ce projet soit engagé de manière concrète », a annoncé Denis Christel Sassou-Nguesso.
La Société russe Prometey a été désignée comme maître d’ouvrage.
La coopération entre Brazzaville et Moscou établie en 1964 était plus axée jusque-là sur les domaines de la formation militaire ou encore de l’éducation. Officiellement, en moyenne 150 étudiants congolais sont envoyés en Russie chaque année.
Loïcia Martial