Suzanne Kala Lobè, une figure emblématique du journalisme camerounais, s’est éteinte dans la nuit du mercredi 31 juillet au jeudi 1ᵉʳ août à l’âge de 71 ans. Cette éditorialiste reconnue a marqué le paysage médiatique par ses opinions tranchées et son engagement politique.
Connue pour son militantisme de gauche, Suzanne Kala Lobè rejoint La Nouvelle Expression au début des années 1990. Elle s’impose rapidement grâce à son franc-parler et anime plusieurs émissions de débat et culturelles sur la radio Équinoxe, telles que Polémos, Livres Noirs et Musique d’Afrique. Elle est ensuite nommée au Conseil national de la communication.
Séverin Tchounkeu, PDG du groupe Équinoxe et La Nouvelle Expression, se souvient avec émotion de leur rencontre à Paris, où Suzanne Kala Lobè militait pour le parti clandestin Manidem. Leur collaboration, basée sur une amitié sincère et des convictions communes, a duré plus de trente ans.
Suzanne Kala Lobè aspirait à une alternance politique au Cameroun et était connue pour son esprit critique et son amour du débat. Elle a laissé une empreinte indélébile dans le journalisme d’opinion, marquant les esprits par ses positions affirmées et ses discussions passionnées.
L’hommage rendu à son père, Iwiyé Kala Lobè, pionnier du journalisme camerounais, fut une reconnaissance significative pour Suzanne Kala Lobè. Son décès laisse un grand vide dans le paysage médiatique, mais son héritage continue d’inspirer de nombreux journalistes et militants.
La disparition de Suzanne Kala Lobè est ressentie profondément par ses proches et ses collaborateurs. Sa passion pour la controverse et son caractère fort faisaient d’elle une voix unique et irremplaçable dans le monde du journalisme. Sa mémoire perdurera à travers les nombreux débats et articles qu’elle a inspirés.