L’arrêt de la déforestation est devenu un élément central dans la lutte contre la crise climatique mondiale. Les scientifiques et les écologistes s’accordent à dire que préserver les forêts est essentiel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement climatique. En effet, les forêts jouent un rôle crucial dans l’absorption du dioxyde de carbone (CO2), l’un des principaux responsables du réchauffement de la planète.
Les forêts couvrent environ 31 % des terres émergées de la planète et abritent une biodiversité exceptionnelle. Elles fonctionnent comme de véritables “puits de carbone”, capturant et stockant le CO2 présent dans l’atmosphère. Selon une étude du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), les forêts tropicales, en particulier, stockent environ 25 % du carbone terrestre. Leur destruction contribue non seulement à la libération de grandes quantités de CO2, mais elle réduit également la capacité de la Terre à absorber les émissions futures.
Depuis plusieurs décennies, la déforestation progresse à un rythme effréné, principalement en raison de l’agriculture industrielle, de l’exploitation forestière illégale et de l’expansion des infrastructures. Chaque année, environ 10 millions d’hectares de forêts sont détruits, l’équivalent de la surface du Portugal. Les conséquences pour le climat sont dévastatrices : non seulement ces activités libèrent des millions de tonnes de CO2, mais elles perturbent également les cycles de l’eau, réduisent la biodiversité et exacerbent les conditions météorologiques extrêmes.
Pour atténuer les impacts de la déforestation sur le climat, il est urgent de renforcer les politiques de conservation et de restauration des forêts. Les initiatives internationales comme le Pacte de Glasgow pour les forêts, signé lors de la COP26, visent à stopper et inverser la déforestation d’ici 2030. De plus, des solutions basées sur la nature, telles que la reforestation et l’agroforesterie, sont de plus en plus mises en avant pour restaurer les écosystèmes dégradés et capter davantage de carbone. Toutefois, ces efforts nécessitent un engagement global, impliquant gouvernements, entreprises et communautés locales.
Selon Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE, “sans les forêts, il sera impossible d’atteindre les objectifs climatiques fixés par l’Accord de Paris”. Elle souligne que la protection des forêts est une des stratégies les plus rentables pour atténuer le changement climatique. D’autres experts, comme le professeur Carlos Nobre de l’Institut d’Études Avancées de l’Université de São Paulo, insistent sur la nécessité de repenser nos modèles économiques pour intégrer la valeur des services écosystémiques rendus par les forêts.
Il est clair que stopper la déforestation est une condition sine qua non pour stabiliser le climat de notre planète. Alors que la crise climatique s’intensifie, la protection des forêts apparaît non seulement comme une responsabilité environnementale, mais aussi comme un impératif moral pour les générations futures. Il est crucial que chaque acteur, du citoyen lambda aux décideurs politiques, prenne conscience de l’importance de cet enjeu et agisse en conséquence. Car en fin de compte, notre avenir dépend de la santé de nos forêts.