Dans l’effervescence de Monrovia, la capitale libérienne, c’est le dernier jour de campagne avant le second tour de l’élection présidentielle prévu mardi. Le président sortant, Georges Weah, et l’ancien vice-président d’Ellen Johnson Sirleaf, Joseph Boakai, se disputent la victoire après avoir obtenu respectivement 43,83% et 43,44% des voix lors du premier tour.
La campagne du second tour se démarque par son ton plus monotone, en contraste avec le premier tour où la diversité des candidats animait les rues de la capitale. Cette fois-ci, seules deux affiches ornent les murs, représentant George Weah et Joseph Boakai, dont les résultats sont serrés.
Le contexte de cette élection se déroule dans un calme relatif. Contrairement au premier tour, marqué par des tensions et des violences ayant causé au moins quatre morts, le second tour se distingue par une campagne sans heurts. Les états-majors de Weah et Boakai ont opté pour une stratégie commune de porte-à-porte pour rallier les communautés.
À Monrovia, la dernière journée de campagne s’est animée dans l’après-midi. Des militants vêtus de t-shirts bleus et de bérets rouges ont convergé vers le QG du CDC à Congo Town, accompagnés de musique et d’escorte de motos. George Weah, en costume bleu, a promis de poursuivre ses chantiers, mettant en avant la gratuité de l’école comme mesure phare.
Alors que la ville vibrait la veille aux couleurs vertes des partisans de Joseph Boakai, ce dernier a appelé à “sauver le pays” lors d’un rassemblement animé. Promettant de mettre fin à la corruption et de développer les infrastructures, Boakai a dénoncé le “non-respect de l’État de droit” dans le pays, affirmant que son équipe de campagne avait été victime d’intimidation par l’administration de Weah.