Dans une affaire de corruption liée à des activités en Afrique, Technip Energie France et TechnipFMC UK, deux entreprises opérant respectivement en France et au Royaume-Uni dans le secteur de l’énergie, vont payer près de 209 millions d’euros afin d’éviter un procès en France. Cet accord a été validé ce mercredi 28 juin par le tribunal judiciaire de Paris, suite à une entente conclue la semaine précédente avec le parquet national financier (PNF). Les faits de corruption, qui se sont déroulés entre 2008 et 2012 au Ghana et en Guinée équatoriale, ont été à l’origine de l’ouverture d’une enquête en 2017.
Volet 1 : Corruption au Ghana pour l’obtention d’un contrat pétrolier
Le premier volet de cette affaire concerne un projet d’aménagement et d’exploitation d’un champ pétrolier dans les eaux du Ghana. En 2008, dans le but de remporter le contrat, des employés de Technip France ont fait appel à un intermédiaire. Celui-ci a ensuite rémunéré un agent commercial, qui a remis une partie de l’argent à trois responsables ghanéens. Stéphane Noël, président du tribunal judiciaire, a communiqué ces informations à l’AFP.
Volet 2 : Corruption en Guinée équatoriale avec des liens familiaux
Simultanément, le deuxième volet de l’affaire se déroule en Guinée équatoriale. Technip France a également fait appel au même intermédiaire, qui affirmait avoir des liens privilégiés avec un membre de la famille d’un secrétaire d’État équato-guinéen.
Amendes et fin des poursuites judiciaires
Bien que ces deux sociétés, distinctes mais issues de la même société mère, aient reconnu leur implication dans des faits de corruption d’agents publics étrangers, elles ont accepté de verser des amendes au Trésor public français. Ainsi, Technip Energies France devra s’acquitter de 54 146 000 euros tandis que TechnipFMC UK devra payer 54 792 000 euros. Une fois ces versements effectués, les poursuites judiciaires prendront fin.
Perspectives d’autres affaires de corruption en Angola
L’enquête du parquet national financier français s’est concentrée pendant cinq ans sur le Ghana et la Guinée équatoriale. Cependant, la procureure du PNF, Céline Guillet, a évoqué l’existence de “possibles faits de corruption en Angola, sans pouvoir les établir de façon suffisamment précise”. Cette déclaration suggère que de nouvelles investigations pourraient être entreprises concernant des affaires similaires dans ce pays.