Le verdict est tombé : l’ancien président américain Donald Trump a été reconnu responsable d'”agression sexuelle” par un tribunal civil de New York et condamné à verser cinq millions de dollars de dommages-intérêts à E. Jean Carroll, une ancienne chroniqueuse de presse. Les neuf jurés ont déterminé que M. Trump n’était pas responsable d’un “viol”, mais l’a été pour une agression sexuelle survenue en 1996 dans un grand magasin de New York. De plus, il a été reconnu coupable de diffamation à partir de la révélation des faits par Mme Carroll en 2019.
Une condamnation que Donald Trump a qualifiée de “honte” et qu’il compte faire appel. Sa plaignante, Mme Carroll, quant à elle, était très émue à la sortie du palais de justice de Manhattan et a été accompagnée de son entourage. L’ancien locataire de la Maison Blanche (2017-2021) a toujours nié les faits et n’a pas témoigné devant le tribunal fédéral de Manhattan.
Un procès au civil qui a duré deux semaines et qui a vu défiler plusieurs témoins, dont deux proches amies de la journaliste qui ont confirmé que M. Trump avait “agressé” ou “attaqué” E. Jean Carroll. Deux autres femmes, parmi celles qui ont accusé Donald Trump d’agression sexuelle dans le passé, ont également livré leur témoignage devant le jury. Selon l’avocate de la plaignante, M. Trump aurait agi à chaque fois selon le même “modus operandi”.
Cette décision de justice marque un tournant dans le combat contre les violences sexuelles, surtout lorsque cela concerne des personnalités publiques. Elle intervient après une longue bataille judiciaire de Mme Carroll, qui a déposé plainte pour diffamation avant d’intenter un procès pour agression sexuelle présumée, grâce à une nouvelle loi de l’Etat de New York permettant aux victimes présumées d’agir en justice au civil même pour des faits potentiellement prescrits.