Le président américain Donald Trump a signé, jeudi 23 janvier 2025, un décret visant à déclassifier les dossiers gouvernementaux sur les assassinats de John Fitzgerald Kennedy, de son frère Robert Francis Kennedy et de Martin Luther King Jr. « Tout sera révélé », a affirmé Trump lors d’une déclaration depuis le Bureau ovale, promettant ainsi de lever le voile sur des secrets d’État qui intriguent depuis des décennies.
Ces documents, conservés dans les Archives nationales, incluent des informations sur trois assassinats emblématiques des années 1960. Celui de John Fitzgerald Kennedy, le 35e président des États-Unis, abattu en plein cortège à Dallas en 1963, reste le plus célèbre. La commission d’enquête officielle avait conclu que Lee Harvey Oswald, un ancien marine ayant séjourné en Union soviétique, avait agi seul. Cependant, des théories du complot continuent de fleurir, alimentées par des zones d’ombre persistantes.
En décembre 2022, les Archives nationales avaient publié plus de 13 000 documents liés à ces affaires. Toutefois, la Maison Blanche de Joe Biden avait bloqué la diffusion d’autres milliers de dossiers, invoquant des raisons de sécurité nationale. Cette décision avait suscité des critiques de la part de chercheurs et d’historiens, frustrés par l’opacité gouvernementale. Selon les Archives, 99 % des informations étaient déjà accessibles, mais des doutes subsistent quant à l’importance des éléments encore classifiés.
Avec ce décret, Donald Trump relance le débat sur la transparence historique et la sécurité nationale. Les observateurs se demandent si ces nouvelles divulgations mettront enfin un terme aux spéculations entourant ces meurtres, ou si elles ouvriront la porte à de nouvelles interrogations. Les familles des victimes et les militants des droits civiques espèrent également des réponses sur ces tragédies qui ont marqué l’histoire américaine.
Robert Francis Kennedy, frère cadet de JFK et ministre de la Justice, a été assassiné en 1968 alors qu’il était favori des primaires démocrates. Abattu par un Palestinien dans un hôtel de Los Angeles, son meurtre avait provoqué un choc dans le pays. Quelques mois plus tôt, Martin Luther King Jr., figure emblématique du mouvement des droits civiques, avait également été tué à Memphis par un ségrégationniste blanc, alimentant les tensions raciales.
La décision de Trump suscite déjà des réactions contrastées. Si certains saluent un pas vers une vérité historique, d’autres craignent que cette initiative ne réveille de vieilles blessures. Les prochaines semaines seront cruciales pour évaluer l’impact de ces révélations, tant sur le plan politique qu’historique. Une chose est certaine : cette annonce relance l’intérêt pour ces affaires non résolues et leurs implications dans la mémoire collective américaine.