Le mardi 10 septembre marque un tournant important de la campagne présidentielle américaine avec un débat attendu entre Kamala Harris, vice-présidente actuelle, et Donald Trump, ancien président. Ce face-à-face est un événement marquant car c’est la première fois que ces deux candidats s’affrontent directement à deux mois de l’élection. Les Américains se préparent à suivre de près cette confrontation décisive, un moment unique où les visions des deux figures politiques seront exposées au grand jour.
Ce débat est d’autant plus crucial qu’il est le seul prévu entre les deux candidats avant le scrutin. L’histoire récente montre qu’une mauvaise performance lors d’un débat peut coûter cher, comme ce fut le cas pour Joe Biden. En effet, son comportement lors d’un précédent débat avait inquiété au point que son propre parti l’a poussé à se retirer. Ce moment démontre que si un débat ne garantit pas une victoire électorale, il peut assurément précipiter une défaite.
Pour Donald Trump et Kamala Harris, cette rencontre marque un défi inédit. Trump, fort de son expérience passée des débats, a opté pour une préparation légère, s’appuyant sur ses conseillers. De son côté, Harris a pris l’exercice très au sérieux en s’isolant plusieurs jours pour se préparer face à un coach incarnant Trump. Bien qu’elle ait moins d’expérience dans les débats télévisés, ses prestations passées, notamment face à Joe Biden et Mike Pence, ont montré qu’elle savait marquer des points.
Le duel entre les deux candidats sera scruté avec attention. Si Harris trébuche lors d’un moment clé, cela sera immédiatement exploité par la campagne républicaine. Ce débat promet d’être davantage un affrontement médiatique qu’un échange sur les politiques détaillées, les spectateurs espérant surtout assister à un duel de personnalités entre un Trump aguerri et une Harris prête à montrer qu’elle a l’étoffe d’une présidente.
Cependant, ni Harris ni Trump ne bénéficieront de l’avantage habituel du sortant. Harris représente l’administration Biden, dont la popularité a chuté, tandis que Trump ne peut plus compter sur l’effet de nouveauté qui l’avait aidé en 2016. Selon certains experts, cette confrontation sera celle de deux candidats jugés « relativement impopulaires » dans l’opinion publique.
Enfin, la question de l’âge de Trump continue de peser sur sa candidature. Bien qu’il ait souvent attaqué Biden sur ce point, les sondages montrent que 51 % des électeurs estiment que Trump, s’il venait à être réélu, serait trop âgé pour gouverner. Ses récentes réponses incohérentes sur des questions politiques soulèvent des doutes quant à sa capacité à mener un nouveau mandat, ce qui pourrait influencer le vote lors de l’élection.