Au Cameroun, les candidats et les partis politiques en lice pour les élections sénatoriales du 12 mars prochain, ont jusqu’à ce samedi 28 janvier, minuit, pour déposer leurs dossiers. Le RDPC, parti au pouvoir, semble le seul à véritablement concourir.
À compter de ce samedi soir minuit, l’Elecam, organe en charge de l’organisation du scrutin disposera alors de deux semaines pour publier les listes définitives des candidats.
C’est une étape essentielle vers l’élection prévue pour le 12 mars mais, avant, le conseil électoral examinera lesdits dossiers de candidature, notamment leur conformité par rapport à la loi. Ce travail de tamis a déjà été âpre au sein du RDPC, le parti au pouvoir qui a vu naître, à la faveur de la convocation du corps électoral, de nombreux appétits en interne.
Le parti lui-même a exprimé, dans une circulaire signée de son président national, une volonté de renouvellement et de rajeunissement de ses élus dans cette Chambre haute du Parlement. Ainsi, chacune des dix listes de sept candidats devra compter deux candidats âgés de 40 à 50 ans dont une femme titulaire et une femme suppléante.
Le RDPC, qui contrôle la quasi-totalité des conseils régionaux et municipaux devrait, en toute logique, remporter haut la main ces élections. Le point qui sera particulièrement scruté après l’élection, ce sera la reconduction ou non, à la présidence du Sénat, de l’actuel président, Marcel Niat Njifenji, âgé de 88 ans. Pas anodin lorsqu’on sait que le président du Sénat est successeur constitutionnel du président de la République en cas de vacance du pourvoir.
L’opposition, dans son ensemble, ne se fait pas beaucoup d’illusions. Le MRC qui n’a aucun élu sera absent et le SDF est toujours autant desservi par la crise anglophone qui lui a fait perdre toutes ses mairies en 2020, dans ses fiefs traditionnels du nord-ouest et du sud-ouest, au bénéfice du RDPC.
RFI