Après deux mois d’attente, et quelques heures de retard, le président Cyril Ramaphosa a présenté son nouveau gouvernement lors d’une allocution télévisée. Un ministre de l’Électricité, poste inédit en Afrique du Sud, a été nommé.
Difficile de le considérer comme l’heureux élu quand on sait l’ampleur de la tâche qui l’attend, mais c’est Kgosientsho Ramokgopa qui est nommé ministre de l’Électricité. Cet ancien maire de Pretoria, sera directement rattaché au Président pour tenter de résoudre la crise qui plombe le pays. Concrètement, il aura pour mission de réduire les délestages qui fragilisent l’économie du pays et jettent le discrédit sur le pouvoir en place. C’est la priorité de Cyril Ramaphosa.
« Notre mission la plus urgente est de réduire considérablement la sévérité des délestages dans les mois qui viennent, puis d’y mettre fin », a déclaré le chef de l’État.
Avec ce remaniement, Cyril Ramaphosa cherche à rassurer à près d’un an de l’élection présidentielle. Il sait que ses mois sont comptés. Il n’a donc pas pris beaucoup de risques. Il a maintenu à leur poste des ministres très critiqués, mais fidèles. Celui de la Police, Bheki Cele malgré les mauvais chiffres de la criminalité, ou celui de l’Énergie, Gwede Mantashe, pro-charbon et rétif à la transition énergétique. Quelques opposants ont en revanche été remerciés, comme Lindiwe Sisulu, ancienne ministre du Tourisme. Cyril Ramaphosa a également nommé un nouveau vice-président, Paul Mashatile.
Ce dernier avait été élu en vice-président de l’ANC, le parti présidentiel, en décembre. Ramaphosa dit avoir cherché à former un gouvernement « équilibré ». D’équilibriste plutôt où il s’agit de s’agit de satisfaire son parti tout en rassurant rassurer ses électeurs.