Sept partis d’opposition ont uni leurs forces dans une alliance politique audacieuse en Afrique du Sud, avec pour objectif principal de renverser l’hegémonie de l’African National Congress (ANC), parti au pouvoir depuis la fin de l’ère de l’apartheid. Cette initiative novatrice est portée par le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), qui, avec un soutien électoral d’environ 20%, cherche des partenaires pour remporter la majorité face à l’ANC. Le lieu de la conférence où cette alliance a été annoncée n’a pas été choisi au hasard : il s’agit du même hôtel historique qui a accueilli les négociations cruciales pour la fin de l’apartheid.
Après deux jours de délibérations, les sept partis d’opposition ont signé une charte d’engagement politique. Cette charte inclut une clause significative pour les partis qui rejoignent cette alliance, lancée par l’Alliance démocratique. William Gumede, le facilitateur de la conférence, a déclaré : “Les partis présents s’engagent à respecter la vision, les priorités, les principes et le programme commun énoncés dans la charte. Ils s’abstiendront ainsi de tout accord de gouvernance ou de discussion avec l’ANC, l’EFF ou tout autre parti rival.”
Cependant, la composition de cette alliance politique est atypique, rassemblant des partis variés tels que le parti zoulou fondé par Mangosuthu Buthelezi, le parti nationaliste afrikaner Freedom Front Plus, ainsi que Action SA, dirigé par l’ancien maire de Johannesbourg, Herman Mashaba. L’Alliance démocratique, dirigée par John Steenhuisen, joue le rôle de leader dans cette alliance. Steenhuisen a déclaré : “Inscrivons-nous tous en masse pour voter et permettre à cette charte de renverser l’ANC du pouvoir l’année prochaine, ouvrant ainsi une nouvelle voie pour tous les citoyens sud-africains dans ce magnifique pays.”
Malgré cette alliance prometteuse, les partis d’opposition devront accroître leur influence pour véritablement déloger l’ANC de sa position dominante à l’échelle nationale. Les portes restent ouvertes à d’autres formations politiques, comme l’Alliance Patriotique, qui souhaiteraient rejoindre cette coalition. Cette tentative de réunir un éventail de forces politiques distinctes dans un but commun de changement marque un tournant crucial dans le paysage politique sud-africain, et son impact sur les élections de 2024 reste à voir.