Au deuxième jour de la tournée asiatique de Joe Biden ce samedi 21 mai, il y avait au programme un sommet avec le nouveau président sud-coréen Yoon Suk-yeol. Après une longue réunion, les deux chefs d’État ont réaffirmé leur volonté de renforcer leur alliance sur le plan militaire et économique. Cette réunion se déroulait dans un contexte sécuritaire particulier.
Les deux pays ont annoncé qu’une « provocation » nord-coréenne serait imminente. La Corée du Nord en pleine crise sanitaire après avoir détecté ses premiers cas de Covid-19 il y a dix jours était donc au cœur des discussions.
L’extension des exercices militaires conjoints décidés par Joe Biden et Yoon Suk-yeol ne risque pas de plaire à Pyongyang. Les deux chefs d’État ont présenté une ligne plutôt dure vis-à-vis de la Corée du Nord, en réaffirmant que les États-Unis était prêt à utiliser des armes conventionnelles comme nucléaire pour dissuader toute attaque sur le sol sud-coréen.
Les Américains prêts à fournir des vaccins aux Nord-Coréens
Néanmoins, il est difficile de faire l’impasse sur la situation sanitaire en Corée du Nord. La population non vaccinée court un risque important alors que les autorités ont recensé depuis fin avril plus de deux millions de cas de « fièvre ». Joe Biden a évoqué la possibilité d’une aide sanitaire et d’une rencontre avec Kim Jong-un.
« Est-ce que je fournirai des vaccins à la Corée du Nord ? La réponse est oui. Nous avons offert des vaccins pas seulement à la Corée du Nord, mais aussi à la Chine. Nous étions prêts à le faire immédiatement pour Corée du Nord, mais nous n’avons aucune réponse. Concernant la possibilité d’une rencontre avec le leader nord-coréen, cela dépendrait s’il était sincère et sérieux dans sa démarche », a déclaré le président américain.
Il est difficile d’imaginer que cette timide main tendue pourrait aboutir. Pyongyang n’a jamais répondu aux propositions de rencontre sans conditions préalables répétées depuis plus d’un an par l’administration Biden. Pour l’instant, malgré les difficultés affrontées par le régime dans sa lutte contre la pandémie, il semble se contenter de l’aide fournie par son allié chinois.