Les autorités sanitaires américaines ont confirmé, ce mercredi 18 décembre, le premier cas grave de grippe aviaire détecté chez l’homme sur leur territoire. Le patient, hospitalisé en Louisiane, aurait contracté le virus après un contact direct avec des oiseaux malades et morts dans une basse-cour.
Selon les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), le virus identifié chez ce patient est une souche H5N1, similaire à celle déjà signalée dans l’État de Washington et au Canada voisin. Cette souche diffère toutefois de celles ayant récemment affecté des troupeaux de vaches laitières et des élevages de volailles aux États-Unis. Les CDC n’ont pas divulgué davantage de précisions sur l’état de santé du patient.
La grippe aviaire H5N1, apparue pour la première fois en 1996, connaît une recrudescence inquiétante depuis 2020. Des flambées massives ont été signalées chez les oiseaux, tandis qu’un nombre croissant de mammifères a également été touché. Si les cas humains demeurent rares, des contaminations ont été récemment observées, comme en novembre au Canada, où un adolescent avait dû être hospitalisé en Colombie-Britannique.
Malgré la gravité de ce cas, les CDC se veulent rassurants : « Aucune propagation interhumaine du virus H5 n’a été détectée à ce jour ». L’évaluation des risques immédiats pour la santé publique reste faible, bien que les experts s’inquiètent des mutations potentielles du virus qui pourraient en favoriser la transmission entre humains.
Aux États-Unis, deux autres cas de grippe aviaire chez l’homme avaient été signalés en septembre et novembre 2023, bien que ces patients n’aient eu aucun contact direct connu avec des animaux infectés. Depuis avril, ce sont au total 61 cas humains qui ont été recensés à travers le pays, selon les CDC.
La communauté scientifique suit de près l’évolution de ce virus, dont la circulation accrue augmente les risques de mutation. Si la grippe aviaire reste pour l’instant une maladie principalement animale, la possibilité d’une transmission humaine significative représente une menace potentielle nécessitant une surveillance renforcée à l’échelle internationale.