Un an après la signature d’un accord de paix entre le gouvernement et les rebelles de la province du Tigré, la situation en Éthiopie demeure préoccupante. Un rapport récent d’un groupe d’experts de l’ONU présenté au Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève révèle que de graves violations des droits humains persistent malgré la fin officielle de la guerre.
L’accord de paix, signé le 2 novembre 2022, avait pour objectif de mettre fin à deux ans de conflit armé en Éthiopie. Cependant, selon les experts de l’ONU, les violations des droits humains continuent de sévir dans la province du Tigré, avec une extension du conflit vers d’autres régions du pays.
Dans la région du Tigré, les troupes érythréennes, en soutien à l’armée éthiopienne et aux milices Amhara, demeurent présentes et sont responsables de graves violations, notamment des viols et des violences sexuelles systématiques à l’encontre des femmes et des filles.
Le rapport met en garde contre l’extension des hostilités à d’autres régions, telles que l’Amhara et l’Oromia, où des détentions arbitraires massives de civils et des actes de torture sont signalés. Les experts de l’ONU accusent le gouvernement éthiopien de ne pas avoir efficacement prévenu ou enquêté sur ces violations, pointant un niveau élevé d’impunité.
Le rapport souligne l’importance cruciale d’une surveillance et d’enquêtes indépendantes pour faire face à cette situation alarmante. Des témoignages choquants continuent d’affluer, montrant que des femmes subissent des violences sexuelles même trois mois après la signature de l’accord de paix. Des exécutions sommaires commises par les forces érythréennes sont également dénoncées, nécessitant une action immédiate pour protéger les droits humains en Éthiopie.