En République Démocratique du Congo (RDC), la province de la Tshopo, située au nord-est du pays, est le théâtre de violences intercommunautaires meurtrières. Le bilan s’élève à plus de 500 morts depuis le mois de février, un chiffre bien au-dessus des précédentes estimations, qui parlaient de 250 décès.
Les affrontements opposent les communautés Mbolé et Lenga, qui se trouvent aux portes de la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. Le dernier week-end a vu la mort de six civils, illustrant la gravité de la situation. Ces violences prennent leurs racines dans des conflits fonciers, les Mbolé accusant les Lenga d’avoir cédé leurs terres à une entreprise pour une occupation de 20 ans. Toutefois, le conflit a évolué en une spirale de violence marquée par des assassinats et des cycles de représailles.
La situation devient de plus en plus inquiétante car les violences atteignent désormais les environs de Kisangani, menaçant la sécurité de la ville. Malgré quelques jours d’accalmie, les assaillants continuent de représenter une menace sérieuse, poussant de nombreux habitants à fuir. Depuis le début du conflit en février, plus de 70 000 personnes ont été déplacées, mettant à rude épreuve les ressources de la région.
L’ampleur croissante de la crise dépasse la capacité des autorités provinciales à fournir une aide adéquate aux déplacés, notamment en termes d’approvisionnement alimentaire, en raison du manque de moyens financiers. L’un des aspects les plus alarmants de cette situation est le nombre croissant d’enfants touchés par cette tragédie. Les maisons incendiées, les besoins en nourriture et les besoins médicaux accrus rendent la gestion de la crise extrêmement complexe.
Par crainte d’une escalade, le gouvernement national a réagi en envoyant un escadron de 150 policiers pour maintenir l’ordre dans les zones en crise. Il s’agit d’une tentative de contenir la violence intercommunautaire qui menace la stabilité de la région.
Le conflit entre les communautés Mbolé et Lenga perdure depuis huit mois, devenant de plus en plus complexe à gérer. La vente de terres, à l’origine du différend, a été exacerbée par des actes de violence, créant un cycle de représailles meurtrières. La situation en RDC demeure un sujet de préoccupation majeur, nécessitant une action rapide et efficace pour mettre fin à ces violences intercommunautaires.