Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a fait une demande historique lors de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Au cœur de son discours, l’annonce du retrait progressif des soldats de maintien de la paix de l’ONU du territoire congolais à partir de la fin de l’année. Cette décision radicale découle de l’incapacité de ces forces à contenir les rébellions et les conflits armés qui ont secoué le pays pendant des décennies.
Une réponse à l’échec de la Mission de maintien de la paix des Nations unies en RDC
Face à l’échec persistant de la Mission de maintien de la paix des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco), le président Tshisekedi a estimé qu’il était temps pour la RDC de reprendre en main sa stabilité. Les missions de maintien de la paix, déployées depuis 25 ans, n’ont pas réussi à protéger efficacement la population civile et à restaurer la paix. Ainsi, le retrait progressif de la Monusco est désormais perçu comme une étape nécessaire pour permettre à la RDC de consolider les progrès déjà réalisés.
En plus de la demande de retrait des Casques bleus, le président Tshisekedi a vivement critiqué le Conseil de sécurité de l’ONU pour son “silence total” face aux crimes de guerre, aux crimes contre l’humanité et aux violations des droits de l’homme commis en RDC. Depuis début septembre, il a exprimé son mécontentement à plusieurs reprises, appelant à la punition des auteurs de ces crimes conformément au droit international et à la Charte des Nations unies.
La Mission de stabilisation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) a remplacé une précédente opération de l’ONU en 2010. Son objectif initial était d’améliorer la sécurité dans l’est du pays, une région déchirée par les conflits armés et les rivalités pour les ressources. Cependant, au fil du temps, la présence des Casques bleus de l’ONU est devenue de plus en plus impopulaire en raison de leur incapacité à protéger efficacement les civils. Les récentes manifestations et les violences qui les ont accompagnées ont mis en évidence cette impopularité croissante.
Le président Félix Tshisekedi a affirmé que le retrait anticipé des Casques bleus, prévu à partir de décembre 2023 au lieu de décembre 2024, marquera une nouvelle ère pour la République démocratique du Congo. Il reste maintenant à voir comment la RDC gérera la sécurité intérieure et la stabilisation dans cette période de transition cruciale.