Au Gabon, à l’approche d’un moment décisif pour l’avenir du pays, un appel au report du dialogue national prévu du 2 au 30 avril se fait entendre. Cette demande émane d’un groupe influent composé de partis politiques majeurs, de syndicats et d’organisations de la société civile, seulement sept mois après un coup d’État qui a secoué le pays. Le but de ce dialogue, tel qu’annoncé, est d’engager des réformes profondes sur les plans politique, juridique et sociétal.
L’inquiétude principale porte sur les modalités d’organisation et le format du dialogue, définis dans un décret présidentiel récemment publié, qui suscitent de vives contestations. Selon la plateforme Action Patriotique pour le Gabon (APG), le décret en question a exacerbé les tensions, soulignant la nécessité de « calmer le jeu » pour prévenir toute escalade. À deux semaines de l’événement, les doléances ont été officiellement présentées à l’archevêque de Libreville, désigné pour présider les discussions.
Cette situation intervient dans un contexte délicat pour le Gabon, encore marqué par les séquelles d’un coup d’État récent. La convocation de ce dialogue national avait été perçue comme une opportunité de réconciliation et de réforme. Toutefois, l’annonce des modalités d’organisation a révélé des fractures profondes au sein de la société gabonaise, notamment sur la question de la souveraineté du dialogue et la sélection des participants.
Les perspectives pour le Gabon restent incertaines. La réussite du dialogue national est cruciale pour la mise en œuvre de réformes significatives. Cependant, l’insistance de certains acteurs sur un report et la révision du processus témoignent des défis à surmonter pour atteindre un consensus. La réponse du gouvernement aux préoccupations soulevées par l’APG et d’autres groupes sera déterminante pour l’avenir du pays.