Les responsables des sandwicheries “La barquette de l’élève” qui assure la restauration des élèves dans les établissements scolaires ne savent plus à quel saint se vouer. Ils accusent le ministère de l’Education et les la directrice générale des œuvres scolaires de ne pas respecter le contrat qui avait été signé et qui précédait la construction des sandwicheries. En fait, à les en croire, le ministère de l’Education et les la directrice générale des œuvres scolaires ne pas leur permet pas de rentrer dans les fonds qu’ils ont investis dans la construction des sandwicheries dans les établissements scolaires.
« L’année dernière le ministère de l’Education nationale avait fait un appel à manifestation pour la construction des sandwicheries qu’ils ont baptisé « la barquette des élèves ». Nous devions investir dans un délai de 21 jours. Ces sandwicheries sont faites en bois et la moins coûteuse est à 7 millions. Donc chaque sandwicheries nous a valu entre 7 et 14 millions », témoigne l’un des opérateurs. Pourtant, « aujourd’hui, nous n’avons aucune information, aucun contrat avec l’Education nationale. Lors de l’échange avec les partenaires, le secrétaire général de l’époque, le directeur général des œuvres scolaires et d’autres représentants, il avait été conclu que nous ayons l’exclusivité des ventes. Or, vous pouvez faire le tour dans les établissements scolaires, vous verrez qu’en dehors des sandwicheries, il y a au minimum 15 vendeuses. Ce qui est anormal », poursuit-il. « Le ministère de l’Education nationale ne nous a pas fait de contrats, nous sommes envahis par les commerçantes, rien n’est respecté », déplore un autre opérateur.
Par exemple, au lycée d’Akébé ville, en dehors de la sandwicherie la “Barquette des élèves”, le collectif des responsables de ces sandwicheries comptent 24 vendeuses supplémentaires. Au lycée Léon Mba ou au lycée d’État, c’est le même constat avec plus de vendeuses encore. Et chaque vendeur doit payer, apprend-on, la somme de 50 000FCFA le mois à la direction des œuvres scolaires pour l’espace occupé. Ce qu’ils déplorent.
Suite à ce constat, le collectif des responsables de ces sandwicheries la “Barquette des élèves” est allé rencontrer la direction générale des œuvres. « La DG des œuvres scolaires prétend que c’est normal qu’il y ait des vendeuses, hormis les sandwicheries. Je précise que dans cette affaire, nous avons investi beaucoup d’argent. Or, ces vendeuses viennent avec des tables et des parasols. Ces mêmes vendeuses reversent à la Direction des œuvres scolaires la somme de 50.000 francs CFA. Nous sommes lésés, nous ne sommes pas contents du tout parce que nous devons rentrer dans nos fonds. Nous devions avoir un contrat de 10 ans. Donc, que l’Education nationale respecte ce qui a été dit », raconte un autre opérateur.
Face à ce qu’ils qualifient de magouille et de corruption, le collectif veut rentrer dans ses droits. Et donc, ce collectif prévoit pour cela porter plainte au conseil d’État, pour que le contrat signé avec le ministère de l’Education national au moment où Patrick Mouguiama Daouda était chef de ce département ministériel soit respecté. Ils espèrent aussi avoir une intervention des hautes autorités du pays aux rangs desquelles le président de la République, ou encore de la Première Dame et du Premier ministre pour qu’ils puissent enfin rentrer dans leur droit et rentrer dans les fonds qu’ils ont investi dans ce projet.
Achille Gadom