Après une brève interruption due à la célébration de la fête de fin de Ramadan, le Gabon a repris le cours de son dialogue national ce jeudi. Initié le 2 avril, cet événement majeur réunit 676 participants, parmi lesquels figurent des membres de la diaspora gabonaise, invités spécialement pour apporter leur pierre à l’édifice de la reconstruction nationale. Ce grand rassemblement vise à dessiner les contours d’un avenir prometteur pour tous les secteurs d’activité du Gabon, post-transition.
Parmi les intervenants les plus remarqués, Nicolas Mandji, président de l’Association des professionnels et entrepreneurs au Sénégal, se distingue par ses propositions audacieuses au sein de la sous-commission Économie. Il plaide pour une représentation politique de la diaspora au parlement et une réappropriation de l’économie gabonaise par ses nationaux, à travers des quotas dans les secteurs stratégiques. Ces revendications soulignent l’importance accordée à la participation de la diaspora dans les processus décisionnels et économiques du pays.
Le dialogue national au Gabon s’inscrit dans un contexte de transition et de reconstruction, où chaque contribution est vue comme un catalyseur de changement et de développement. La diaspora gabonaise, avec ses expériences variées et ses compétences diversifiées, est perçue comme une ressource précieuse pour le renouveau du pays. La volonté de ces expatriés de participer activement à la vie politique et économique de leur pays d’origine témoigne d’un patriotisme profond et d’une aspiration commune à un avenir meilleur.
Les propositions et revendications des Gabonais de l’extérieur ouvrent des perspectives intéressantes pour l’avenir du Gabon. L’intégration d’un député de la diaspora et la mise en place de quotas pour les nationaux dans les secteurs clés pourraient favoriser une meilleure représentativité et une réappropriation économique significative. Par ailleurs, l’accent mis sur l’agriculture par des participants comme Colette Mba, venue des États-Unis, souligne l’urgence d’atteindre l’auto-suffisance alimentaire et de réduire la dépendance aux importations.