Le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a rencontré les représentants des médias au Gabon, marquant ainsi son engagement en faveur de la liberté de la presse. Dans cette première prise de contact avec la presse depuis son accession au pouvoir, le général a exprimé sa volonté de faciliter le travail des journalistes, qui a souvent été entravé sous le gouvernement précédent.
Face à la communauté médiatique, le président de la transition a déclaré sa détermination à garantir la liberté de la presse. Il a encouragé les journalistes en leur rappelant que la presse est le quatrième pouvoir et a promis de rétablir les lettres de noblesse de cette institution. Il a exhorté les journalistes à poursuivre leur travail avec intégrité et professionnalisme, affirmant que la presse joue un rôle essentiel dans la société.
Le général Oligui Nguema a immédiatement pris des mesures pour rétablir les chaînes de télévision RFI, TV5 et France 24, qui avaient été coupées sous l’ancien régime. Cette décision a été saluée par la communauté médiatique, notamment Helmut Moutchinga Boulingui, directeur général de Radio Gabon, qui a souligné l’importance de cette action pour la transition.
La presse privée a également accueilli favorablement les propos du président de la transition. Désiré Ename, directeur de publication des Échos du Nord et président au Gabon de l’UPF (Union internationale de la presse francophone), a exprimé son optimisme quant à l’engagement du général. Il a noté que contrairement à d’autres situations où les militaires prennent le pouvoir et répriment la presse, au Gabon, le général Oligui Nguema encourage la presse à travailler sans crainte, tout en respectant les normes éthiques et la déontologie journalistique.
Le président de la transition a également lancé un appel important en annonçant que les journalistes auront désormais un accès complet aux sources administratives, une mesure inédite dans l’histoire de la presse gabonaise. Il a souligné que la presse a le devoir de rendre compte de l’action du gouvernement, y compris les raisons ayant conduit au coup d’État. Il a insisté sur le rôle critique de la presse dans le maintien de la transparence et de la responsabilité au sein de la société.