Libreville, Gabon — Le général Brice Oligui Nguéma, président de la transition au Gabon, a demandé le vendredi 28 juin à la police judiciaire de traquer les auteurs des discours de haine, de régionalisme et de xénophobie qui menacent l’harmonie sociale dans le pays.
La montée des discours xénophobes est un problème croissant au Gabon, selon un communiqué du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Les militaires au pouvoir ont exprimé leur inquiétude face à cette tendance, appelant à une action immédiate. Le cercle de réflexion populaire sur la transition avait déjà dénoncé ces discours de division propagés sur les réseaux sociaux et parfois même relayés par certains médias.
La situation actuelle est le résultat d’une longue période de discours de haine et de division. Eric Simon Zue, président du cercle de réflexion populaire sur la transition, a salué l’intervention du CTRI : « Il était vraiment temps que le CTRI réagisse à ce fléau de la stigmatisation, du régionalisme, du repli identitaire qui, de plus en plus, prend des proportions inquiétantes dans notre pays. »
Pour Sosthème Nguema Nguema, député de la transition, ces discours de haine sont une conséquence de l’ancien régime qui avait utilisé la division pour gouverner. Il insiste sur le fait que la lutte contre ce phénomène doit être menée avec rigueur. Le communiqué des autorités demande à la police judiciaire de surveiller les médias et les réseaux sociaux, et de punir sévèrement les auteurs de discours de haine et de xénophobie.
En réponse aux directives du général Nguéma, la police judiciaire intensifiera sa vigilance et prendra des mesures strictes contre ceux qui propagent des discours de haine. Cette initiative vise à restaurer la paix sociale et à promouvoir une culture de tolérance et de respect mutuel au sein de la population gabonaise.
Les autorités gabonaises espèrent qu’en agissant fermement contre la xénophobie et le régionalisme, le pays pourra renforcer son unité nationale et assurer un avenir harmonieux pour tous ses citoyens. La lutte contre les discours de haine est désormais une priorité pour le gouvernement de transition.