Au Gabon, la concertation politique entre membres de la majorité et de l’opposition s’est ouverte ce 13 février 2023 en présence du président Ali Bongo. Certains de leurs représentants donnent leur point de vue sur cette initiative censée aider à des élections libres, crédibles, transparentes et sans violences.
Au Gabon, la concertation politique tant attendue a démarré le 13 février 2023 au palais présidentiel. Ali Bongo, le président gabonais, avait en face de lui pour la première fois depuis sa réélection en 2016 les leaders politiques de la majorité et de l’opposition.
Objectif : parvenir à des élections libres, crédibles, transparentes et sans violences, comme cela a été le cas en 2016.
« Il faut faire en sorte que tout le monde participe aux délibérations »
Paulette Missambo, présidente de l’Union nationale et de la Plateforme Alternance 2023 est le chef de file des partis de l’opposition qui réclamaient la tenue de cette concertation depuis mai 2022. A l’issue de la cérémonie d’ouverture, elle a noté des bons et des mauvais points. « Je note une satisfaction, c’est que le chef d’État a indiqué que les conclusions des travaux devaient être traduites en loi, souligne-t-elle. En revanche, on limite la participation à trente représentants de la majorité et de l’opposition. À partir du moment où on a invité tout le monde, il faut faire en sorte que tout le monde participe aux délibérations ».
Porte-parole de la majorité présidentielle, Florentin Moussavou salue l’initiative du président Ali Bongo de réunir la classe politique autour d’une table. Pas pour régler une crise mais pour prévenir le pays contre les violences post-électorales. « Il n’y a pas au niveau de la majorité le moindre doute quant au fait de voir cette concertation apporter les fruits, affirme-t-il. Soyons en mesure de saluer ce geste de grandeur que le président de la république Ali Bongo vient de lancer ».
Les travaux reprennent ce mardi après-midi. Ils dureront 10 jours. Les recommandations seront traduites en lois, s’est engagé Ali Bongo.