Au Gabon, le président de la transition a récemment reçu les conclusions du dialogue national lors d’une cérémonie officielle tenue au palais présidentiel de Libreville ce 30 avril 2024. Cette remise de conclusions marque une étape significative dans le processus de transformation politique du pays.
Parmi les mesures clés annoncées, la future politique de préférence nationale occupe une place prépondérante. En effet, il a été décidé que les candidats à la présidence devront être nés de parents tous deux gabonais. Le ministère de l’Intérieur retrouvera ses prérogatives en matière d’organisation des élections, tandis que le système controversé du bulletin unique sera abandonné. Des restrictions similaires s’appliquent également à ceux qui souhaitent faire partie du gouvernement ou occuper des postes dans des ministères sensibles, tels que l’Intérieur et les Affaires étrangères.
Ces décisions surviennent dans un contexte de tension politique et de réformes initiées par le gouvernement de transition. Elles visent à renforcer l’identité nationale et à limiter l’influence étrangère dans les affaires politiques du Gabon. De plus, une politique migratoire plus stricte sera mise en place, accompagnée de l’introduction d’une charte des valeurs gabonaises que les nouveaux arrivants devront signer.
Les mesures proposées par le dialogue national sont susceptibles de redéfinir le paysage politique gabonais. En particulier, la suspension recommandée de tous les partis politiques et les enquêtes ciblées contre les dirigeants de l’ancien parti au pouvoir, le PDG, indiquent une volonté de rompre avec les pratiques du passé et d’établir un cadre politique plus équilibré et inclusif.
Le secteur politique gabonais réagit diversement face à ces changements. Alors que certains y voient une opportunité de renouveau démocratique, d’autres critiquent le risque d’exclusion et de centralisation excessive du pouvoir. L’impact de ces réformes sur la stabilité politique à long terme du Gabon reste incertain.
Avec ces nouvelles directives issues du dialogue national, le Gabon se trouve à un carrefour crucial de son histoire politique. Les mois à venir seront déterminants pour observer comment ces recommandations seront mises en œuvre et quelles seront les réponses des différentes factions politiques et de la société civile.