C’est après 30 ans de silence que Claude, un ancien servant de messe, a décidé de tout révéler sur l’agression sexuelle dont il aurait été victime à la fin des années 1980. Selon le plaignant, ce serait un prêtre de la Fraternité Saint-Pie-X de Libreville répondant au nom de Père Patrick Groche qui avait pris plaisir à assouvir sa libido sur sa personne et ce, de manière régulière, rapporte le média Jeune Afrique dans sa livraison du 29 septembre 2022.
Depuis son appartement des faubourgs de Strasbourg, à l’est de la France, Claude, présumée victime d’abus sexuels, a fait la lumière sur ces faits orchestrés par un prêtre catholique en mission éclésiastique au Gabon. Dans cette vidéo diffusée par Jeune Afrique et devenue virale, l’ancien servant de messe gabonais, indique avoir intégré la mission de la Fraternité Saint-Pie-X de Libreville à l’âge de 16 ans soit en 1986.
C’est donc à cette époque que le mis en cause répondant au nom de Père Patrick Groche l’aurait invité à le rejoindre dans sa chambre pour, avait-il prétexté, lui donner un roman de jeunesse. Si la victime a choisi de ne pas détailler cette mésaventure, éventuellement par respect de sa nouvelle profession d’encadreur, elle ne manque pas de souligner le martyr qu’elle a subi dans cette pièce réputée « lieu saint ».
Véritable abattoir pour l’homme de Dieu qui aurait prêté serment de chasteté, cette chambre aux rideaux toujours tirés, était le cadre idoine pour commettre ses basses besognes. D’ailleurs, Claude a en mémoire une parole perverse que lui aurait chuchotée à l’oreille le Père Patrick Groche « Les garçons aussi ont le droit de s’aimer ». Une description frileuse que l’intéressé a tenu à orienter pour éviter toute interprétation inappropriée.
Aux termes des près de 2 heures de témoignage poignant, Claude a mis en exergue l’intérêt de cette sortie de silence qui pourrait être jugée tardive par l’opinion publique. « Aux victimes de la Fraternité Cela ne doit pas continuer. La place de tous ces prêtres est en prison. Pour la protection des innocents et des enfants, il faut les dénoncer », a-t-il déclaré en guise de maux de fin. Ainsi donc, il s’agit dès lors de traduire en justice son bourreau qui aurait perpétré ses actes sur d’autres enfants de messe. Mais également la Fraternité Saint-Pie-X, coupable de complicité active. Nous y reviendrons !
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