Dimanche 8 décembre, lors d’une conférence de presse à Accra, le vice-président du Ghana, Mahamudu Bawumia, a reconnu avoir perdu l’élection présidentielle face à John Dramani Mahama. L’élection, qui s’était tenue la veille, n’avait pas encore ses résultats officiels publiés, mais M. Bawumia a appelé son adversaire pour le féliciter.
« Les Ghanéens ont fait leur choix, et nous devons le respecter avec humilité », a affirmé M. Bawumia. En qualifiant la victoire de son rival d’« indiscutable », il a appelé au maintien de la paix dans le pays. Ce geste d’accepter la défaite avant même l’annonce officielle montre son désir d’éviter les tensions souvent observées après des élections.
Ancien président de 2012 à 2017, John Dramani Mahama revient au pouvoir après avoir perdu contre le NPP en 2017. Pendant la campagne, son parti, le Congrès National Démocratique (NDC), a critiqué la gestion économique du gouvernement sortant. Les premières tendances des résultats montrent un fort soutien populaire en faveur de Mahama.
Les problèmes économiques ont été au cœur de cette élection. Bien que le Ghana soit le premier producteur d’or en Afrique et un acteur majeur du cacao, le pays fait face à une forte inflation et une dette élevée. Le gouvernement sortant a même demandé un prêt de trois milliards de dollars au Fonds Monétaire International (FMI). Ces questions étaient au centre des discussions pendant la campagne.
Malgré la victoire, Mahama doit maintenant gérer une économie fragile. Les réformes imposées par le FMI et les attentes élevées des citoyens seront des défis majeurs. Cette élection montre aussi un électorat ghanéen déterminé à obtenir un changement.
En acceptant rapidement sa défaite, Mahamudu Bawumia a montré un exemple de maturité politique. Ce geste renforce la réputation du Ghana comme un modèle de démocratie pacifique en Afrique. Cette transition harmonieuse pourrait inspirer d’autres pays du continent à suivre cette voie pour éviter les conflits post-électoraux.