La République centrafricaine (RCA) est secouée par des allégations explosives émanant du ministre-conseiller spécial du président Faustin-Archange Touadéra, Fidèle Gouandjika. Dans des déclarations récentes, Gouandjika a accusé la France de fomenter un coup d’État à Bangui, mettant ainsi en péril la stabilité du pays et avertissant même d’un possible “génocide”.
Les propos de Gouandjika ont choqué la classe politique et la société civile, en particulier en raison du récent réchauffement des relations entre la RCA et la France. La déclaration survient après la rencontre entre le président Faustin-Archange Touadéra et son homologue français, Emmanuel Macron, en septembre. Ce revirement brusque soulève des questions sur les motivations derrière de telles allégations.
Le contexte diplomatique déjà complexe est accentué par les récentes déclarations de Valentine Rugwabiza, cheffe de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca). Elle a appelé au dialogue dans le pays, soulignant l’importance de la stabilité dans une nation encore marquée par des épisodes de violence.
Face à ces accusations explosives, la réaction de la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme a été indignée. Joseph Bindoumi, son président, a condamné fermement les propos de Gouandjika, promettant de s’opposer vigoureusement à tout projet génocidaire. Les inquiétudes augmentent également en raison de l’existence présumée de “requins”, des commandos liés au pouvoir accusés de violences contre les opposants.
Dans ce climat tendu, le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, rappelle le rôle crucial de l’ONU dans la prévention des violences. La Minusca, déployée en RCA en 2014 en raison du risque de génocide, collabore avec le gouvernement pour assurer la stabilité et encourage le désarmement pour permettre au pays de retrouver sa place en tant que nation stable.
La justice centrafricaine n’a pas encore réagi aux déclarations de Gouandjika, qui persiste dans ses accusations, critiquant la France pour entraver le développement émergent de la Centrafrique. La situation demeure tendue, mettant en lumière les défis diplomatiques auxquels la RCA est confrontée et la nécessité de la diplomatie pour prévenir toute escalade de violence.