La crise persistante des personnels de santé dans les hôpitaux publics camerounais continue de susciter des préoccupations, le gouvernement étant accusé de ne pas prendre des engagements concrets pour y mettre fin. Depuis le 22 mai, les agents des hôpitaux publics ont entamé une grève partielle qui se déroule de 7h30 à 12h30 tous les jours, avec un service minimum assuré. Alors que le mouvement entre dans sa troisième semaine, le syndicat des personnels des établissements/entreprises du secteur de la santé déplore le manque d’engagements concrets de la part du gouvernement pour mettre fin à cette grève.
Le président national du syndicat, Sylvain Nga Onana, a exprimé son mécontentement face à la situation actuelle, soulignant le manque de mesures tangibles prises par le gouvernement. Selon lui, cette grève a débuté en 2022 et malgré un moratoire de six mois proposé par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, aucune avancée significative n’a été réalisée dix mois plus tard. Il s’interroge sur le fait que le gouvernement ait créé de nouveaux hôpitaux à travers le pays sans pour autant pourvoir ces établissements en ressources humaines qualifiées, préférant exploiter des personnels sans droit.
Sylvain Nga Onana a déclaré lors d’une interview sur RFI : “Pour qu’il y ait une sortie de crise, il est essentiel que les personnels soient contractualisés et que les textes obsolètes soient mis à jour”. Le syndicat insiste sur la nécessité de réviser les accords et les textes régissant le secteur de la santé qui sont devenus vieux et inadaptés à la réalité actuelle. Pendant ce temps, le gouvernement s’efforce de résoudre la crise en confiant les négociations au ministre du Travail et de la Sécurité sociale, sous l’égide du Premier ministre Joseph Dion Ngute.
La situation reste tendue, les personnels de santé attendant des solutions concrètes du gouvernement pour mettre fin à la grève et résoudre les problèmes systémiques auxquels ils sont confrontés. Les revendications portent sur la contractualisation des personnels, l’amélioration des conditions de travail et la mise à jour des textes réglementaires. Alors que les négociations se poursuivent, il est crucial que le gouvernement prenne des mesures tangibles pour répondre aux demandes légitimes des personnels de santé et garantir un système de santé fonctionnel et efficace pour tous les citoyens camerounais.