Le ministre guinéen des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, a affirmé que toutes les élections en Guinée se tiendront en 2025. Cette déclaration a été faite le 19 septembre 2024 à Paris, lors d’une audition devant le Conseil permanent de la Francophonie. L’objectif est de convaincre l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) de réintégrer la Guinée, qui a été suspendue après le coup d’État de 2021.
Lors de son intervention, le ministre Kouyaté a insisté sur le fait que le gouvernement est déterminé à organiser non seulement les élections, mais aussi un référendum sur la nouvelle constitution d’ici la fin de l’année. Il a souligné que le fichier électoral, essentiel pour le retour à l’ordre constitutionnel, est en cours de finalisation, malgré les défis liés au recensement en cours et aux ressources financières limitées.
Depuis le putsch de 2021, la Guinée a été suspendue de l’OIF, qui continue de demander des garanties avant de permettre la participation du pays à ses sommets. Bien que certaines sanctions aient été levées, la Guinée reste encore en attente de réintégration totale, ce qui dépendra en grande partie de la tenue des élections en 2025.
Malgré l’engagement du ministre, des doutes subsistent quant à la capacité de la Guinée à respecter ce calendrier électoral. La réussite du processus dépendra de l’achèvement du recensement et de la mobilisation des ressources nécessaires pour organiser des élections transparentes et inclusives.
Le ministre Kouyaté a également évoqué la possibilité d’inverser l’ordre des élections, en commençant par la présidentielle. Cette proposition pourrait être perçue comme une tentative de montrer des progrès démocratiques tangibles à la communauté internationale et aux citoyens guinéens.
Enfin, Kouyaté a laissé entendre que la nouvelle constitution ne devrait pas exclure l’actuel chef de la transition, Mamadi Doumbouya, de la course présidentielle, malgré les dispositions de la charte de transition qui interdisent aux membres du CNRD de se présenter. Cette question reste cruciale à l’approche du sommet de l’OIF en octobre, où la Guinée n’a pas encore été invitée.