La Guinée a été le théâtre de plusieurs limogeages au sein de deux de ses sociétés d’État, suite à des incidents énergétiques marquants. Le samedi 16 mars, le directeur général de l’Électricité de Guinée (EDG), Laye Sekou Camara, ses deux adjoints, ainsi que les hauts responsables de la Société nationale des pétroles (Sonap) ont été démis de leurs fonctions par des décrets présidentiels.
Cette décision radicale fait suite à une coupure d’électricité majeure ayant plongé Conakry, la capitale, dans une obscurité totale. L’incident, causé par un problème sur un pylône à haute tension, a révélé les vulnérabilités du système énergétique guinéen, poussant le gouvernement à agir fermement contre les dirigeants des entreprises concernées.
Deux jours avant ces limogeages, Conakry a vécu un délestage électrique parmi les plus sévères des dernières années, mettant en lumière les faiblesses structurelles et managériales au sein des sociétés d’État chargées de l’énergie. Cette coupure a non seulement affecté la vie quotidienne des habitants mais a également déclenché des manifestations nocturnes aux conséquences tragiques.
Face à cette crise, le Premier ministre Amadou Oury Bah a convoqué une réunion d’urgence, soulignant la nécessité d’une analyse approfondie des causes et de la mise en place de mesures correctives. Ce remaniement s’inscrit dans une volonté de restaurer la confiance publique dans la gestion de l’énergie et d’assurer une fourniture stable et fiable à la population.
Les manifestations engendrées par la coupure d’électricité ont été marquées par des dégâts matériels significatifs et le décès tragique d’un jeune artiste, illustrant l’impact direct de la crise énergétique sur la sécurité et le tissu social de la Guinée.
L’ampleur de la réaction gouvernementale met en évidence l’urgence de trouver des solutions à long terme pour le secteur énergétique guinéen. Alors que le pays aspire à la stabilité et au développement, la mise en œuvre de réformes structurelles et l’amélioration de la gouvernance dans les entreprises d’État deviennent cruciales pour prévenir de futures crises.