Le gouvernement fédéral canadien a annoncé début août une série de mesures pour réduire le nombre de travailleurs temporaires étrangers au Canada. Cependant, les travailleurs francophones souhaitant s’établir hors du Québec ne seront pas affectés par ces nouvelles restrictions.
En effet, bien que ces mesures comprennent des restrictions sévères, notamment la limitation à 10 % des travailleurs étrangers dans les postes à bas salaires et la réduction de la durée de travail à un an, les francophones hors Québec bénéficient d’une dispense spéciale. Cette dispense permet aux employeurs de recruter des francophones sans avoir besoin de l’Évaluation d’Impact sur le Marché du Travail (EIMT), une exigence essentielle pour la plupart des autres travailleurs temporaires.
Ce traitement de faveur s’inscrit dans le cadre du Programme Mobilité Francophone, prolongé jusqu’en 2025. Ce programme, qui fait partie du Programme de Mobilité Internationale, permet aux employeurs canadiens, hors Québec, de proposer des emplois à des candidats maîtrisant le français, renforçant ainsi les communautés francophones en situation minoritaire et aidant à pallier les pénuries de main-d’œuvre.
Cette décision reflète l’engagement du gouvernement canadien à soutenir la croissance des communautés francophones en dehors du Québec tout en contribuant à la prospérité économique du pays. De plus, cela ouvre la voie aux immigrants francophones pour acquérir une expérience professionnelle au Canada et potentiellement se qualifier pour la résidence permanente.
Dans un avenir proche, cette politique pourrait jouer un rôle crucial pour équilibrer les besoins économiques et les dynamiques démographiques du Canada, tout en offrant aux francophones des opportunités accrues de s’intégrer et de prospérer au sein du marché du travail canadien.