Lundi 28 octobre, l’Iran a exécuté le dissident irano-allemand Jamshid Sharmahd, d’après l’agence de presse Mizan Online, qui représente le pouvoir judiciaire. L’annonce de l’exécution, sans beaucoup de détails, a créé une forte réaction, notamment en Allemagne, où Sharmahd avait des liens, et parmi les défenseurs des droits humains.
D’après Mizan Online, Sharmahd a été exécuté après que la Cour suprême a approuvé la décision. Il avait été condamné pour sa participation présumée à un attentat contre une mosquée à Chiraz en 2008, qui avait fait 14 morts. Sharmahd avait été arrêté en 2020, puis présenté devant un tribunal en février 2022, où il a été accusé de diriger le groupe Tondar, qualifié de “terroriste” par le régime iranien.
Jamshid Sharmahd est né en Iran, mais il a déménagé en Allemagne dans les années 1980, avant de s’installer aux États-Unis en 2003. Depuis les États-Unis, il était devenu une voix critique contre le gouvernement iranien, souvent par l’intermédiaire de médias en persan. Sa capture en 2020 est restée mystérieuse, mais selon sa famille, il aurait été kidnappé par les services iraniens alors qu’il transitait par Dubaï, puis emmené de force en Iran.
Cette exécution se déroule alors que les tensions entre l’Iran et les pays occidentaux s’intensifient. De nombreuses organisations de défense des droits humains ont critiqué les procès menant à des exécutions comme celle de Sharmahd, souvent considérés comme injustes. Ces dernières années, le régime iranien a renforcé la répression contre les voix dissidentes, attirant ainsi de vives critiques internationales.
L’ONG Iran Human Rights a sévèrement condamné l’exécution de Sharmahd, qualifiant celle-ci “d’exécution extrajudiciaire”. Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur de l’organisation, a demandé à la communauté internationale de condamner fermement ces violations du droit international et d’agir contre l’Iran. Cette exécution s’inscrit dans une vague de répression de plus en plus violente visant à réduire au silence toute opposition en Iran.
L’avenir reste incertain, alors que la communauté internationale semble de plus en plus désarmée face aux actions de l’Iran. La multiplication des exécutions a mené à des appels à l’action, mais jusqu’à présent, les réactions ont été limitées et n’ont pas donné lieu à des mesures concrètes. Cela pose des questions sur l’efficacité des pressions diplomatiques pour améliorer la situation des droits humains en Iran.