Le Ghana s’apprête à tourner une page historique de son histoire politique. Le 7 janvier 2025, Jane Naana Opoku-Agyemang deviendra la première femme à occuper le poste de vice-présidente, aux côtés du président élu John Dramani Mahama. Ce moment marquera une avancée majeure pour la représentation des femmes dans les plus hautes sphères de pouvoir au Ghana, pays souvent salué pour la maturité de sa démocratie.
Jane Naana Opoku-Agyemang n’est pas une inconnue sur la scène politique et académique. Ancienne ministre de l’Éducation sous le mandat de John Mahama (2013-2017), elle s’est illustrée par son engagement en faveur de l’éducation des filles et l’amélioration du système éducatif. Diplômée en études françaises de l’Université de Dakar, elle a marqué l’histoire en devenant la première femme à co-diriger une université publique ghanéenne. Ces réalisations témoignent de son expérience et de son dévouement au service de son pays.
La nomination de Jane Naana Opoku-Agyemang comme colistière en 2020 avait déjà suscité de vifs débats, notamment sur la question de l’égalité des genres en politique. John Mahama avait alors justifié son choix en mettant en avant son expertise et son intégrité. Ce tournant politique reflète également une évolution des mentalités au Ghana, où les femmes restent encore sous-représentées dans les institutions publiques.
Jane Naana Opoku-Agyemang a affirmé sa volonté de placer l’autonomisation des femmes au centre de son action. Son objectif : renforcer leur présence dans les domaines politique et économique. Dès l’annonce des résultats, elle a adressé un message inspirant : « Notre victoire est une victoire pour tout le monde, mais surtout pour nos filles et nos femmes. » Ce programme ambitieux ouvre la voie à des initiatives concrètes pour une inclusion accrue des femmes dans les processus décisionnels.
La vice-présidence de Jane Naana Opoku-Agyemang est un symbole fort pour la jeunesse et les femmes africaines. Reconnue pour ses contributions à l’éducation et à la diplomatie, elle incarne un modèle de réussite et d’émancipation. À travers son engagement au sein de l’Unesco et de l’Université des femmes en Afrique, elle a déjà démontré sa capacité à défendre les droits des femmes sur la scène internationale.
L’accession de Jane Naana Opoku-Agyemang à ce poste constitue un précédent inspirant pour d’autres pays du continent. En brisant le plafond de verre, elle ouvre la voie à une participation accrue des femmes dans les instances de pouvoir, renforçant ainsi les bases d’une gouvernance inclusive et équitable en Afrique.