Le président de l’Angola, Joao Lourenço, a annoncé jeudi que des négociations sont en cours pour organiser « très prochainement » une rencontre entre les présidents Paul Kagame du Rwanda et Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo (RDC) afin de rétablir la paix dans l’est de la RDC. Lourenço a fait cette déclaration lors d’une visite officielle en Côte d’Ivoire, soulignant l’importance d’une telle rencontre pour mettre fin aux conflits dans la région, [DATE].
Joao Lourenço a précisé que les discussions se déroulent actuellement au niveau ministériel, dans l’espoir de faciliter une rencontre directe entre Kagame et Tshisekedi. « Nous négocions pour réunir les deux chefs d’État pour un échange direct sur le besoin inaliénable de parvenir à une paix définitive », a-t-il déclaré. Cette initiative vise à trouver une solution durable au conflit dans le Nord-Kivu, une région de la RDC secouée par des violences depuis des décennies.
L’Angola joue un rôle de médiateur dans la crise qui oppose le Rwanda et la RDC depuis fin 2021, date à laquelle des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont commencé à s’opposer à l’armée congolaise. Depuis le début de l’année, plusieurs tentatives pour organiser une rencontre entre Kagame et Tshisekedi ont été entreprises, mais sans succès. La région du Nord-Kivu, riche en minerais, est le théâtre de violences armées perpétrées par divers groupes depuis les années 1990.
Une rencontre entre les présidents Kagame et Tshisekedi pourrait ouvrir la voie à une résolution pacifique du conflit. Lourenço a exprimé sa « très vive préoccupation » concernant la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu, soulignant que la seule issue est de résoudre ce conflit par la négociation. Les perspectives de paix pourraient stabiliser la région et permettre un développement économique plus harmonieux.
Lors de sa visite en Côte d’Ivoire, le président angolais et son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, ont signé une quinzaine d’accords bilatéraux, notamment dans les secteurs agricole et pétrolier. Lourenço a salué le potentiel agricole de la Côte d’Ivoire et a exprimé son désir de s’inspirer de l’expérience ivoirienne tout en proposant de partager l’expertise de l’Angola en matière d’hydrocarbures.
« Nous avons tous deux un intérêt particulier pour échanger les connaissances et expériences dans le domaine des hydrocarbures et de l’agriculture », a déclaré Ouattara. L’Angola, deuxième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne après le Nigeria, et la Côte d’Ivoire, qui a récemment démarré l’exploitation d’un grand gisement de pétrole et de gaz, cherchent à renforcer leur coopération dans ces domaines stratégiques.