Le président du Kenya, William Ruto, a déclaré qu’il était prêt à engager un dialogue avec la jeunesse du pays, mécontente de la nouvelle loi de finances. Cette annonce intervient après que de nombreux jeunes ont manifesté leur opposition en perturbant les discours des politiciens dans les églises, notamment à Nairobi.
La mobilisation de la jeunesse kényane contre le projet de loi de finances, qui introduit de nouvelles taxes, ne faiblit pas. Les jeunes craignent que ces taxes aggravent la situation économique des citoyens les plus vulnérables. Des manifestations ont eu lieu dans tout le pays, causant la mort de deux jeunes et blessant au moins 200 personnes selon les organisations de défense des droits humains. Les contestataires critiquent vivement les lourdes taxes prévues par la loi, les qualifiant d’oppressives et d’iniques.
La contestation contre la loi de finances a pris de l’ampleur ces dernières semaines. Des milliers de jeunes ont défilé dans les rues pour demander l’annulation du projet. Ce dimanche, à la basilique Holy Family de Nairobi, des jeunes ont exprimé leurs revendications devant les fidèles. Kanana Koome, étudiante, a dénoncé les conséquences néfastes de cette loi sur la qualité de vie des Kényans, en appelant à une prise de conscience collective.
Face à cette pression, le président Ruto a pour la première fois publiquement répondu aux manifestants. Lors de sa visite à Nyahururu, il a reconnu la mobilisation des jeunes et a exprimé son souhait de dialoguer avec eux pour identifier leurs problèmes et travailler ensemble pour le bien de la nation.
Parmi les manifestants, Milan, un jeune de 24 ans, a exprimé ses préoccupations concernant l’avenir des jeunes Kényans. Selon lui, le manque d’emplois après les études est un problème majeur, et il appelle à une lutte continue pour améliorer les conditions de vie des générations futures.
Les jeunes manifestants ont d’ores et déjà annoncé de nouvelles actions pour mardi et jeudi prochain, démontrant ainsi leur détermination à continuer leur lutte jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues et prises en compte par les autorités.