Lors d’un bilan à mi-parcours de son action, le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, a annoncé que le Congo-Brazzaville prévoyait d’introduire la technologie de la biométrie lors de l’élection présidentielle de 2026. Cette décision fait suite aux demandes répétées de l’opposition, qui a toujours contesté les résultats des scrutins précédents. Afin d’assurer une mise en œuvre transparente, l’opposition propose une concertation préalable pour discuter de l’introduction de cette technologie.
Selon le chef du gouvernement, la voie est désormais ouverte pour une expérimentation de la biométrie grâce à la réalisation du cinquième recensement général de la population et de l’habitation (RGPH5), dont les résultats sont actuellement en cours de traitement. Cette expérimentation sera mise en place lors de la prochaine élection présidentielle prévue en 2026, à laquelle le président Denis Sassou Nguesso pourrait se présenter pour un cinquième mandat, conformément à la Constitution en vigueur dans le pays.
Les annonces du Premier ministre ont suscité une réaction de la part de l’opposant Clément Miérassa, qui estime que les concertations organisées jusqu’à présent n’ont pas apporté de solutions concernant la gouvernance électorale. En ce qui concerne l’introduction de la biométrie, le président de la Fédération de l’opposition congolaise propose une approche : “Il serait souhaitable d’organiser un débat sérieux entre tous les acteurs politiques sur la gouvernance électorale en général et sur la biométrie en particulier, afin de mieux contrôler le corps électoral. Car c’est un enjeu extrêmement important”, a-t-il suggéré.
L’un des membres de la société civile qui a déjà observé les élections au Congo en 2021 et 2022 a déclaré : “Nous attendons de voir pour croire, car les promesses se sont trop longtemps prolongées.” Il exprime ainsi sa réserve quant à la mise en œuvre effective de cette mesure lors de la prochaine élection présidentielle.