Lors du XIXe sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à Paris, la ministre ivoirienne de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a exprimé le souhait de la Côte d’Ivoire de voir l’OIF engager un dialogue avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ces trois pays, actuellement suspendus de l’organisation en raison de ruptures dans le processus démocratique, pourraient bénéficier d’une nouvelle ouverture.
Mme Remarck a souligné que la Francophonie repose sur des valeurs de dialogue, de médiation et d’écoute. Bien que les suspensions soient motivées par des violations des principes démocratiques, la ministre estime qu’il est essentiel de ne pas couper complètement les ponts avec ces États. Les populations locales, déjà fortement touchées par les crises, ne doivent pas être davantage isolées. Le dialogue, selon elle, reste une priorité.
Ces déclarations interviennent dans un contexte où la Francophonie a récemment réintégré la Guinée, un autre pays en crise, après avoir constaté des progrès dans sa transition démocratique. Cependant, cette réintégration reste conditionnée par un suivi semestriel pour s’assurer que les engagements sont respectés. Cette approche pourrait servir de modèle pour les trois autres pays d’Afrique de l’Ouest.
En ce qui concerne l’avenir, la Côte d’Ivoire espère que le Mali, le Burkina Faso et le Niger accepteront la main tendue par l’OIF pour restaurer leur place au sein de l’organisation. Le président ivoirien Alassane Ouattara, également impliqué activement dans la Francophonie, a réitéré son attachement aux principes du dialogue, un engagement partagé par de nombreux acteurs au sein de l’organisation.
Le sommet a ainsi mis en lumière l’importance de maintenir des relations ouvertes avec les pays en crise, tout en les incitant à respecter les valeurs démocratiques chères à la Francophonie. Les prochaines étapes dépendront de la réponse des gouvernements sahéliens à cette ouverture et de leur capacité à évoluer vers une gouvernance plus inclusive.
L’avenir de la Francophonie dans la région sahélienne semble donc reposer sur la capacité de ces nations à saisir cette occasion de dialogue, tout en respectant les engagements démocratiques nécessaires à leur réintégration durable au sein de la communauté francophone.