La Côte d’Ivoire annonce la construction de son premier nanosatellite d’observation, Yam-Sat CI 01, qui devrait être lancé en août 2024. Ce satellite pourrait offrir un soutien crucial dans la prévention des catastrophes naturelles, la surveillance des activités illégales telles que l’orpaillage clandestin et la lutte antiterroriste. Le projet de satellite 100% ivoirien est mené en partenariat avec l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro et la société Universal Konstructors Associated (UKA). Le Président Alassane Ouattara avait lancé les premières études de faisabilité dès 2015.
La Côte d’Ivoire rejoint la liste grandissante des pays africains qui se tournent vers la conquête spatiale. Les autorités ivoiriennes entendent ainsi construire leur propre agence spatiale, comme l’avait déjà annoncé le ministre de la Recherche Adama Diawara en 2021. Dans le cadre de la coopération entre les pays africains, il appelle à la mise en commun des expertises pour bâtir des partenariats et faire avancer la recherche spatiale sur le continent. La Côte d’Ivoire compte sur le soutien clé de l’Union africaine dans ce domaine.
Yam-Sat CI 01 peut aider à la préservation de la biodiversité et de la gestion efficace des ressources naturelles. Le satellite offre également un potentiel précieux pour la surveillance de la déforestation et de la désertification. Le satellite aura aussi un rôle crucial dans la sécurité nationale de la Côte d’Ivoire, offrant une aide précieuse à la lutte contre les activités illégales telles que l’orpaillage clandestin et dans la surveillance antiterroriste.
La Côte d’Ivoire n’est pas le seul pays africain à se lancer dans la course spatiale. L’Angola et le Kenya ont déjà lancé leur premier satellite, chacun avec l’aide d’un partenaire étranger. Le Kenya a notamment fait appel à la compagnie SpaceX, tandis que l’Angola a préféré la fusée russe Proton. La conquête spatiale en Afrique se poursuit donc, avec de nouveaux projets ambitieux qui devraient permettre aux pays du continent de mieux comprendre leur environnement et de renforcer leur souveraineté.