Dans le cadre de la nouvelle réglementation européenne interdisant l’importation de cacao issu de zones déforestées, la Côte d’Ivoire intensifie ses efforts pour garantir la traçabilité de son cacao. À Bruxelles, le patron du Conseil café cacao ivoirien, Yves Brahima Koné, accompagné de délégués ministériels et d’opérateurs privés, a promu le système de traçabilité mis en place. La réglementation entrera en vigueur à l’automne 2024. L’objectif principal de la Côte d’Ivoire est d’être reconnue comme un pays à faible risque de déforestation par la Commission européenne, préservant ainsi son accès au marché européen.
À un an de l’entrée en vigueur de la réglementation européenne interdisant l’importation de cacao provenant de zones déforestées, la Côte d’Ivoire prend des mesures significatives pour garantir la traçabilité de sa production de cacao. Cette semaine, le patron du Conseil café cacao ivoirien, Yves Brahima Koné, s’est rendu à Bruxelles en compagnie de délégués ministériels et d’opérateurs privés pour promouvoir le système de traçabilité mis en place dans le pays.
Le système de traçabilité du cacao en Côte d’Ivoire est essentiel pour s’adapter aux nouvelles règles européennes. Il vise à assurer que le cacao exporté par le pays ne provient pas de zones déforestées. Actuellement, 70% du cacao ivoirien peut être tracé, et d’ici fin 2024, la totalité le sera. Ces efforts ont été entrepris depuis 2018, impliquant notamment l’immatriculation des planteurs et l’installation d’un terminal digital dans les coopératives.
Cependant, la mise en place de ce système de traçabilité est complexe et coûteuse. Ces défis ont été abordés lors des discussions à Bruxelles. Il reste à voir si les importateurs de cacao en Europe seront rassurés par le calendrier proposé par la Côte d’Ivoire. En effet, la première récolte concernée par la réglementation sera commercialisée en 2024/2025, et les achats anticipés via des contrats à terme pourraient jouer un rôle crucial dans ce processus.
Malgré ces défis, l’Union européenne semble engagée à accompagner l’industrie vers un cacao durable. Les efforts de la Côte d’Ivoire pour garantir la traçabilité sont bien accueillis, mais l’avenir dépendra de la capacité du pays à respecter le calendrier fixé par l’UE. La décision des importateurs de cacao en Europe d’acheter en anticipation à partir de novembre/décembre, pour la première récolte soumise à la réglementation, sera un élément clé pour le succès de cette transition.