Dans l’Extrême Nord du Cameroun, une lueur d’espoir émerge au milieu des défis sécuritaires et économiques. Des centaines de jeunes se lancent dans la formation professionnelle pour contrer la menace terroriste qui plane sur la région.
Au cœur de cette initiative se trouve le village d’Arkis, à quelques kilomètres de Kousseri. Ici, de jeunes apprentis comme Ousmanou apprennent des métiers tels que la fabrication de pavés, de blocs de terre cuite et de tuiles. Cette formation leur offre de nouvelles compétences et une opportunité de sortir de la précarité. Ousmanou témoigne : “Avant d’arriver ici, je ne savais pas faire tout ça.”
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Programme national de développement participatif (PNDP) qui opère dans la région depuis près de dix ans. Le PNDP vise à réduire la pauvreté à la base en offrant aux jeunes des opportunités de travail dans la construction d’infrastructures essentielles telles que des mares, des routes et des maisons. Il s’agit d’un effort concerté pour empêcher les jeunes d’être séduits par les promesses de la secte Boko Haram.
La lutte contre le terrorisme est au cœur de cette démarche. Dans une région où le chômage et le désœuvrement sont des facteurs préoccupants, la mairie de Kousseri soutient ces initiatives. Elle espère que davantage de projets similaires seront mis en place, offrant ainsi des emplois aux jeunes et contribuant à la diminution de la menace terroriste.
Au total, plus de 6 000 jeunes ont bénéficié de ces programmes au cours de la dernière décennie, avec un financement de 1,4 milliard de FCFA, soit environ 2 millions d’euros. Ces chiffres montrent l’impact positif de la formation professionnelle sur la vie des jeunes de l’Extrême Nord du Cameroun, à la fois en termes d’emploi et de lutte contre le terrorisme.