La Mauritanie a récemment accueilli une réunion exceptionnelle du 5 au 7 novembre, en collaboration avec l’Union africaine et le Comité des services de renseignements et de sécurité africains (CISSA). L’objectif de cette réunion était de raviver les anciens processus de Nouakchott et de Djibouti, qui ont été lancés il y a environ une décennie. Ces processus visent à promouvoir la coopération entre plusieurs pays de la région sahélo-saharienne et de la Corne de l’Afrique dans le but de renforcer la sécurité sur le continent, une nécessité face à la menace terroriste.
L’un des enjeux principaux de cette consultation était de renforcer l’échange d’informations et de renseignements entre les différents pays de la région sahélo-saharienne et de la Corne de l’Afrique. Cela implique le développement de protocoles d’accords entre les nations participantes. Selon Alhadji Sarjo Bah, directeur de la gestion des conflits de l’Union africaine (UA), l’objectif est de favoriser une communication plus régulière entre les pays, en s’appuyant sur des mécanismes de coordination et de coopération des services de renseignements. Cette approche vise à fournir des réponses appropriées de manière rapide, coordonnée et synergique.
Cette réunion a également été l’occasion pour la Mauritanie de mettre en lumière sa stratégie sécuritaire exemplaire. En effet, le pays n’a pas connu d’attaque sur son sol depuis plus d’une décennie. Le général Hanana Henoun Sidi, directeur général de la Sécurité extérieure de Mauritanie, a déclaré : “La Mauritanie a su anticiper, nos forces armées se sont restructurées, se sont organisées, et les services de renseignements fonctionnent très bien. Nous avons exposé la stratégie de la Mauritanie à tous les pays africains pour s’en inspirer.”
La réunion a rassemblé des représentants d’environ une vingtaine de pays de la région sahélo-saharienne, de la Corne de l’Afrique et de l’Afrique de l’Est. L’UA sera responsable du suivi des recommandations émises lors de cette réunion en organisant des rencontres au moins une fois par an. Le “Processus de Djibouti” regroupe plusieurs pays de l’Afrique de l’Est et de la Corne de l’Afrique, notamment le Soudan, le Soudan du Sud, la Tanzanie et l’Éthiopie. Quant au “Processus de Nouakchott”, il réunit plusieurs pays de la région sahélo-saharienne, tels que Nouakchott, Bénin, Burkina Faso, Sénégal et Ghana.
Cette réunion en Mauritanie revêt une importance cruciale pour la sécurité en Afrique. La coopération renforcée entre les renseignements du Sahel et de la Corne de l’Afrique offre des perspectives prometteuses pour contrer la menace terroriste qui pèse sur le continent. Le partage d’informations et la coordination entre les nations participantes sont des éléments clés pour garantir la sécurité et la stabilité de la région.