Source: RFI
La mission était déjà une réussite. Le 27 septembre dernier, la sonde Dart percutait l’astéroïde Dimorphos à 11 millions de kilomètres de la Terre, première étape d’une tentative de défense planétaire. L’objectif était de modifier sa trajectoire.
« La mesure de l’effet de l’impact est presque au-delà de nos espérances, plus grande que celle que l’on attendait de façon la plus probable. En revanche, il nous manque encore des informations pour vraiment comprendre ce que ça nous dit, résume Patrick Michel, directeur de recherche CNRS à l’observatoire de la Côte d’Azur et membre de l’équipe Dart. En réalité, pour le savoir, il faudrait pouvoir le voir et savoir si effectivement, on a laissé un cratère, si on l’a déformé, mesurer sa masse – c’est cette masse qui nous dit quelle est la quantité de déviation qu’on a produite, si on voulait réappliquer cette déviation à un objet autour du soleil. En fait, on a dévié Dimorphos de sa trajectoire autour d’un autre corps. Donc, il nous manque quand même des informations. »
C’est pour cette raison qu’une seconde mission ira visiter Dimorphos : la sonde européenne Hera. Le décollage est prévu en 2024 pour étudier précisément cet astéroïde et déterminer complétement comment l’impact l’a transformé. Ce sont des données essentielles pour élargir et généraliser les enseignements de cette première mission de défense planétaire à d’autres astéroïdes.