La République démocratique du Congo a officiellement relevé les quotas de travailleurs étrangers autorisés au sein des entreprises nationales. Un nouvel arrêté ministériel, signé le 5 août 2025 par Ephraim Akwakwa, alors ministre de l’Emploi et du Travail, vient modifier la réglementation en vigueur depuis 2005.
Désormais, les secteurs de l’agriculture, des industries extractives, manufacturières, ainsi que le BTP pourront employer jusqu’à 6,5 % de personnel étranger, contre des limites précédentes situées entre 2 et 2,5 %. Les domaines de la banque, du commerce, de l’immobilier, des transports et des technologies de l’information voient également leurs plafonds relevés à 4 %.
Contrairement à l’ancienne réglementation, ces taux ne distinguent plus les postes selon leur niveau hiérarchique, mais s’appliquent globalement à l’ensemble des employés d’une entreprise.
Cette révision intervient en réponse aux besoins exprimés par certains secteurs, notamment le secteur minier, confronté à une pénurie de compétences locales spécifiques. Elle vise à faciliter l’embauche d’experts étrangers sans recours systématique aux dérogations.
Par ailleurs, les services privés de placement sont désormais autorisés à employer jusqu’à 15 % de travailleurs étrangers, conformément à un arrêté antérieur de 2015.
Les autorités rappellent toutefois que le non-respect de ces quotas reste passible de sanctions, notamment des amendes ou des peines de servitude pénale, afin de garantir la priorité d’emploi aux Congolais.