Au cœur du Tchad, dans le camp de réfugiés de Dosseye, réside une communauté de femmes confrontées à d’énormes défis. Ce camp accueille près de 14 500 réfugiés centrafricains, dont plus de 53 % sont des femmes. L’information principale est claire : les femmes de Dosseye font face à un manque de moyens et à des difficultés considérables.
Parmi ces femmes courageuses se trouve Gisèle, la quarantaine, qui a vécu au camp pendant 12 ans. Mère de trois enfants, deux d’entre eux sont nés ici. Les grossesses non désirées et les accouchements difficiles sont monnaie courante, souvent faute de moyens pour une contraception efficace. Gisèle témoigne : “On rencontre trop de problèmes de contraception, de grossesses, même si on ne veut pas. On utilise les feuilles et racines des arbres pour se soigner parfois, parce qu’il n’y a pas assez d’argent.”
Le contexte de Dosseye est complexe, marqué par le manque de moyens médicaux. Même avec la présence d’un centre de santé, les ressources sont insuffisantes pour répondre aux besoins de ces femmes vulnérables. La visite du Dr. Nathalia Kanem, directrice exécutive du Fonds des Nations Unies en charge de la santé de la mère et de l’enfant, met en lumière ces défis. Elle en appelle aux partenaires pour fournir des “kit de dignité” et augmenter les moyens pour soutenir ces femmes.
La prise en charge des femmes et des enfants dans ce camp exige des moyens accrus. Alors que près de 4 000 enfants en âge d’être scolarisés sont pris en charge, le manque de ressources pour la santé des nouveaux-nés demeure un problème non résolu. La situation soulève des questions essentielles sur la nécessité d’une action immédiate pour améliorer les conditions de vie des réfugiées centrafricaines au Tchad.