La récente rencontre entre le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, et son homologue angolais, João Lourenço, à Luanda, marque un tournant potentiel dans la quête de la paix à l’est du Congo. Ce face-à-face, axé sur la situation volatile du Nord-Kivu, témoigne de l’engagement régional en faveur d’une résolution diplomatique du conflit qui déchire cette région.
Cette réunion bilatérale fait suite à un mini-sommet tenu le 18 février, en marge du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. L’objectif principal était de jeter les bases d’un dialogue entre les présidents congolais et rwandais, afin d’amorcer une désescalade des tensions dans le Nord-Kivu. La délégation congolaise, composée de figures clés telles que le ministre de la Défense Jean-Pierre Bemba, souligne l’importance accordée à cette mission de paix.
La situation dans le Nord-Kivu demeure critique, avec une intensification des combats malgré les efforts diplomatiques. La visite de Jean-Pierre Bemba et du général Christian Tshiwewe dans la province mi-février reflète une volonté de comprendre l’évolution du conflit sur le terrain, illustrant la complexité de la crise à résoudre.
La discussion entre Tshisekedi et Lourenço, bien que tenue dans une ambiance conviviale, n’a pas abouti à une déclaration officielle. Cependant, l’Angola, en tant que médiateur, a confirmé l’accord de principe de Tshisekedi pour une rencontre avec Paul Kagame, président du Rwanda. Kinshasa pose toutefois des préconditions claires : le retrait des troupes rwandaises du Congo, la cessation des hostilités et le cantonnement du groupe rebelle M23.