En Tunisie, un incident diplomatique majeur s’est produit alors que les autorités tunisiennes ont interdit l’entrée sur leur territoire à une délégation de députés européens. Cette décision a suscité un vif émoi parmi les parlementaires européens qui avaient prévu une visite de trois jours dans le pays. Cette mesure a été qualifiée de sans précédent, même à l’époque du régime de Ben Ali.
La délégation composée de cinq députés européens a été informée de cette interdiction à peine quelques heures avant son départ. Malgré l’indignation et les protestations des parlementaires, aucune explication officielle n’a été fournie par les autorités tunisiennes. Cependant, des sources anonymes ont révélé que la composition de cette délégation était au cœur du problème. En particulier, deux des députés étaient considérés comme hostiles au régime du président Kaïs Saïed et étaient devenus persona non grata en Tunisie.
En coulisses, des informations ont filtré, indiquant que les autorités tunisiennes avaient exigé une révision de la composition de la délégation, une demande qui avait été catégoriquement rejetée par le Parlement européen. La délégation avait prévu de rencontrer diverses personnalités tunisiennes, notamment des responsables gouvernementaux, des parlementaires, des syndicalistes et des familles de prisonniers politiques.
Cette décision a laissé Bruxelles et Tunis stupéfaits. Certains acteurs, de part et d’autre de la Méditerranée, expriment leur inquiétude quant à la possibilité que cela ne soit qu’un signe avant-coureur d’un durcissement plus marqué du régime de Kaïs Saïed. Par crainte de représailles, certains défenseurs des droits de l’homme en Tunisie ont choisi de garder le silence face à cette décision controversée.