Le leader nord-coréen, Kim Jong-un, est arrivé sur le territoire russe, marquant son premier voyage à l’étranger depuis le début de la pandémie de Covid-19. Cette visite revêt une importance cruciale, car elle pourrait potentiellement aboutir à un accord d’armement entre la Corée du Nord et la Russie. Bien que les détails des rencontres restent confidentiels, les indices fournis par la communication nord-coréenne laissent entrevoir des perspectives intrigantes.
Dans ce contexte, Kim Jong-un a été accueilli avec les honneurs en Russie, passant en revue les troupes et montant à bord de son célèbre train blindé. Les médias d’État nord-coréens ont soigneusement mis en scène son départ de Pyongyang, soulignant l’importance de ce voyage diplomatique.
La rencontre prévue entre Kim Jong-un et Vladimir Poutine suscite de vives attentes, bien que la date et le lieu précis de l’événement demeurent inconnus. Il s’agira du deuxième sommet officiel entre les deux dirigeants, le précédent ayant eu lieu en 2019, également en Russie. Les discussions à venir porteront sur des “sujets sensibles”, selon le porte-parole du Kremlin.
Des informations lacunaires ont émergé de ce rare voyage du leader nord-coréen à l’étranger, mais les photos de la délégation à la gare laissent supposer des discussions liées aux munitions, à la technologie navale et spatiale. Des hauts cadres militaires et la ministre des Affaires étrangères semblent faire partie de la délégation, suggérant des négociations sur des sujets de sécurité et de coopération technologique. Ce casting correspond aux informations venant de Washington la semaine dernière.
Les relations entre la Corée du Nord et la Russie sont à considérer dans un contexte plus large. La Corée du Nord a régulièrement soutenu la Russie sur la scène internationale, notamment en reconnaissant les Républiques russes de l’est de l’Ukraine. Cette visite pourrait conduire à des exercices navals conjoints entre les deux pays. En échange de livraisons d’armes, la Corée du Nord pourrait rechercher une assistance alimentaire et des technologies de construction de sous-marins à propulsion nucléaire. De plus, Pyongyang pourrait solliciter l’aide russe pour le lancement de son nouveau satellite, suite à deux tentatives infructueuses.