D’ici 2050, l’Afrique comptera environ 2,5 milliards d’habitants, selon un rapport de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA). Avec un âge médian de 20 ans, le continent conservera son statut de région la plus jeune du monde, confirmant son importance stratégique dans les dynamiques démographiques mondiales.
La jeunesse africaine, avec sa population en âge de travailler, constitue un atout majeur pour le développement du continent. Cette force vive est essentielle pour soutenir l’industrialisation et renforcer la productivité agricole et manufacturière, selon la CEA. Parallèlement, le marché intérieur croissant, alimenté par une population en augmentation rapide, pourrait stimuler la demande pour des produits agricoles et industriels, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives économiques.
Malgré ce potentiel, le continent dépense chaque année 60 milliards de dollars pour l’importation de denrées alimentaires, souligne le rapport. Cette dépendance aux importations constitue un défi de taille, mais également une opportunité pour développer les chaînes de valeur agricoles locales et renforcer la sécurité alimentaire à travers une production régionale accrue.
Dans ce contexte, la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) joue un rôle clé. En éliminant les barrières au commerce et à l’investissement, cet accord devrait renforcer les échanges intra-africains et dynamiser les économies locales. L’intégration économique apparaît ainsi comme un levier indispensable pour tirer parti des opportunités offertes par la croissance démographique.
Cependant, ce dynamisme démographique pose aussi des défis majeurs. Les gouvernements africains devront investir dans l’éducation, la santé et les infrastructures pour tirer pleinement parti de cette population jeune. Une stratégie ambitieuse et coordonnée sera nécessaire pour transformer ce potentiel en bénéfices réels pour les populations.
Enfin, le rapport de la CEA rappelle que l’avenir du continent dépendra de la capacité à mettre en œuvre des politiques inclusives et durables. L’investissement dans les jeunes générations, notamment à travers la formation professionnelle et l’innovation, sera déterminant pour bâtir un avenir prospère et compétitif pour l’Afrique sur la scène mondiale.